Jardin en cours # épisode 17

Jardin en cours

Jardin en cours # épisode 17

Préparer, envisager

Souvenez-vous, dans la méthodologie OBREDIM, il y a plusieurs phases, dont une phase d’Implantation.

Suite à la mise en place des premières plantations, j’ai travaillé à évaluer le nombre et le type de fruitiers que je souhaiterai introduire sur le jardin. Ce travail est une hypothèse, car pour le moment, je ne sais pas encore si toutes les greffes ont prise, mais je sais déjà que certaines, sont complètement loupées!

Une greffe en écusson d’un cerisier bigarreau sur cerisier aigre, loupée. Le greffon n’a pas « adhérer » au porte-greffe

Aussi, je compte recommencer certaines greffes, avec de nouveaux greffons, très prochainement, car je dispose encore de nombreux porte-greffes potentiels.

Cependant, je n’ai pas les porte-greffes nécessaires à tous les fruitiers que je souhaite planter, comme par exemple les pommiers. C’est pourquoi j’achèterai ces arbres par la suite.

Implanter les futurs arbres

J’ai évalué que j’allais acheter moins d’une dizaine d’arbres, afin de combler mes envies fruitières.

J’ai donc procéder à l’implantation de quelques piquets afin de matérialiser sur le site du jardin leurs futurs emplacements. Pour respecter un espacement suffisant entre eux, je me suis fabriquée un décamètre maison, avec une ficelle. La ficelle fixée au premier piquet-futur arbre, je peux rayonner dans le jardin pour implanter mon second piquet-futur arbre, et ainsi de suite.

Implantation du premier et second piquet-futurs arbres

Je suis partie sur un espacement de 6m entre les fruitiers, car je ne souhaite pas implanter des arbres devenant trop haut. Il me faudra donc choisir la vigueur du porte-greffe en conséquence.

De plus, selon le dénivelé et la place disponible, je me suis aussi parfois permise de réduite cette distance d’1m, car une forme d’étagement par la pente se fera.

6m de distance entre les futurs arbres, surtout lorsque le dénivelé est faible
Plantation du premier fruitier

Un premier arbre a été planté au jardin, il s’agit d’un poirier ‘Clapp’s favourite’. C’est un poirier à fructification précoce (août).

Par la suite, pour échelonner les récoltes, je planterai deux autres poiriers, l’un avec une fructification de fin d’été-début d’automne et l’autre fructifiant de sorte à avoir des poires de garde. On voit ici que la sélection variétale menée par l’homme est un facteur intéressant pour avoir une production abondante plus longtemps.

Chaque emplacement de mes futurs arbres a été nettoyé, c’est à dire que j’ai enlevé les pieds de ronce et autres plantes enquiquinantes sur environ 1m de rayon autour du piquet. Puis un paillage avec le broyat issu des tailles de laurier a été fait. Le but est de préparer et amender le sol à proximité des arbres, pour les accueillir dans les meilleures conditions.

Par la suite, je souhaiterai apporter du fumier de cheval pour relever le taux de matière organique du sol, les fruitiers étant gourmands (et c’est bien normal car leur fructification est énergivore).

A gauche du paillis, le poirier planté. Le broyat matérialise les contours d’un futur massif tout en préparant le sol.
Matérialiser les futurs massifs de plantation

Un autre travail que j’ai effectué, a été de commencer à implanter spatialement certains futurs massifs.

Pour ce faire, j’ai utiliser tout le tas de broyats issus du laurier. Cela m’arrangeait aussi de le dégager pour pouvoir travailler au pied du mur Sud. Le tas s’est vite abaissé en l’utilisant au pied des futurs arbres, pour le massif du poirier et pour débuter le massif du mur Sud.

Le broyat réparti sur une portion du mur Sud
Favoriser les ressources renouvelables

Ce principe de permaculture me paraît des plus évidents lorsqu’il s’agit de concevoir un jardin.

Depuis que j’ai commencé mes premières formations en permaculture, j’observe toutes les ressources disponibles sur les sites.

Dans mon jardin, les ressources peuvent être dans l’enceinte même du terrain, mais également autour, dans la campagne et dans les autres terrains abandonnés.

Valoriser ce que l’on a

Au jardin, je dispose de deux pieds spontanés de noisetiers. Un a déjà été coupé très bas lors des grands travaux de nettoyage, et je compte sur le fait qu’il reparte au printemps qui arrive.

Le second noisetier, beaucoup plus gros, se trouve au Nord-Est du terrain, à côté de la cépée d’érable.

Celui-ci a été un peu nettoyé, mais pas totalement. Je souhaiterai également le couper court afin qu’il rejette de souche, pour en récupérer de longues et souples tiges.

Fascines de noisetier

L’idée avec ces futurs rejets est de les valoriser au jardin pour créer des fascines. Ces tressages de noisetier me permettront de délimiter esthétiquement les massifs à venir.

J’ai commencé une première fascine au creux des aubépines plessées, en utilisant les tiges de noisetier dont je disposais. Le résultat m’enthousiasme, aussi je souhaite pouvoir en réaliser d’autres. De plus, c’est un exercice manuel très agréable à faire!

Le principe est un peu le même que pour le plessage, sauf qu’ici on travaille avec des matériaux « morts ». Il s’agit donc de dessiner le tracé de la fascine avec des piquets, qui serviront par la suite de support au tressage.

La fascine en noisetier adossée aux aubépines plessées
Détail de la jonction entre fascine et plessage
Ce futur massif recevra un arbre fruitier (matérialisé par le piquet de bambou)

Je souhaiterai pouvoir matérialiser/délimiter les massifs avec cette technique ou d’autres, qui restent encore à mettre en œuvre. En attendant que les végétaux grandissent, il me semble nécessaire de tracer déjà les emplacements plantés : cela permet de lire l’espace jardiné de l’espace « sauvage », ou du moins avec une intervention humaine moindre.

Ce travail est donc à poursuivre, en utilisant peut-être d’autres ressources : les nombreuses bûches issues des abattages, des meulières…
A suivre et imaginer!

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