Cowspiracy

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Cowspiracy

J’ai regardé, il y a peu, un documentaire: Cowspiracy, sorti en 2014.

Le pitch du documentaire est de mettre en avant que l’industrie, pardon, l’élevage industriel des animaux, est la source la plus importante d’émission de gaz à effet de serre. L’auteur du film explique qu’un rapport public de la FAO détaille l’élevage industriel comme étant plus émetteur de gaz à effet de serre que l’ensemble des secteurs du transport réunis. Ainsi, on tombe un peu des nus: tout ce que nous faisons quotidiennement pour limiter notre impact écologique serait donc relativement vain face aux impacts liés à l’élevage…?..

Que font les ONG?

Aussi, le réalisateur s’interroge: pourquoi les ONG ne font pas de ce constat leur cheval de bataille?

On suit donc Kep Andersen à la recherche de réponses auprès de différentes ONG américaines qui, soient refusent de le recevoir (Greenpeace) ou soient bottent allègrement en touche dans leurs réponses à ses questions. Une seule représentante d’ONG , lui répondra: personne ne dénonce ces faits car ceux qui l’ont fait, au Brésil par exemple, ou la déforestation est orchestrée afin de planter des champs destinés à nourrir le bétail, sont… morts. Glaçant.

Un ex-membre de Greenpeace, qui est le fondateur de Greenpeace Alaska, explique aussi les conflits d’intérêts que l’ONG aurait en signalant ces faits, laissant donc faire et orientant ces combats ailleurs.

Tous végétariens?

Évidemment, on s’en doute, le film devient aussi une forme de plaidoyer pour le végétarisme.

Ce qui le rend inaudible pour bon nombre de personne.

Cependant, je pense qu’il a le mérite de pointer les choses du doigt. Et de montrer aussi comment des prises de position, loin d’être impartiales sont faites, même au sein de grandes ONG, dans le choix des combats.

Un livre français, de Fabrice Nicolino, « Qui a tué l’écologie? » dénonçait également les agissements de certaines ONG, dont, Greenpeace, dans leur flirt avec le pouvoir.

La phrase de conclusion du film revient à Howard Lyman, fermier dans le Montana, qui dit: « vous ne pouvez pas être écologiste et manger de la viande« . On ne peut pas être plus clair.

Prise de position et choix en conscience

Lorsqu’il y a quelques années, j’ai décidé de devenir végétarienne, c’était précisément face à l’aberration de déforester l’Amazonie pour planter des champs de soja afin de nourrir nos animaux (en Europe et ailleurs).

Parce que je suis une amoureuse des arbres, que j’aimerai un jour peut-être, avoir la possibilité d’aller dans de telles forêts (mais il va falloir que je me décide vite!) et parce qu’il m’est tristement insupportable d’entendre Francis Hallé nous dire que, pour lui, le combat est perdu.

Il l’a d’ailleurs exprimé de nouveau, lors d’une conférence où j’ai eu le plaisir de le voir, en mars.

La thématique de la conférence portait sur le fait d’installer des villes dans les forêts, ce à quoi il a répondu que pour lui une telle cohabitation heureuse était impossible. Il a évoqué Abidjan, où, dans les années 70, il y avait encore une belle forêt, mais qui, depuis, a disparu.

Déforestation

Tous ces éléments m’ont donc conduits à me prêter à un petit exercice, que tout le monde peut faire, à l’aide d’une connexion internet et de Google earth.

J’ai été choisir, au hasard, un lieu, ici au Brésil: Banach. Et j’ai remonté le temps, afin de voir ce qu’il était advenu de ce territoire sur quelques années.

La « rétrospective » débute en 1984 pour s’achever aujourd’hui.

Le résultat en image se trouve ci-dessous, je pense que vous n’aurez besoin d’aucun commentaire pour comprendre ce qui se passe.

Si vous trouvez que les images jaunissent au fur et à mesure des années, c’est normal, enfin, à tout le moins, cela ne fait que traduire la triste réalité.

La bande-annonce du film (je ne vous ai pas tout raconté, vous en apprendrez encore!):

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